Yan Pei-Ming face à ses pairs à Pékin

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Yan Pei Ming Pekin.jpgDes souffleries géantes propulsent l’air dans les mâts pour faire flotter 34 drapeaux sur lesquels ont été peints les portraits peints, d’après photos, de jeunes orphelins chinois. Pour supporter le bruit assordissant se répercutant sur 2500 m2, les gardiens du Centre d’art contemporain Ullens de Pékin, récemment rénové par Jean-Michel Wilmotte, ont été équipés de casque anti-bruit… Cette retentissante exposition est un événement : Le plus français des artistes chinois, Yan Pei-Ming, 49 ans -né dans une famille ouvrière de Shangaï et vivant près de Dijon depuis 1980- présente ici sa première exposition dans la capitale chinoise. Une façon de promouvoir le travail d’ONG de protection de l’enfance. Après des années d’absence, Yan Pei-Ming voit enfin, dans son pays natal, son nom hissé au panthéon des artistes chinois contemporains, aux côtés de Yue Minjun et ses rires insolents, Zhang Xiaogang et ses figures énigmatiques ou Huang Yan et ses visages peints. Un retour aux sources qu’il doit notamment à Jérôme Sans, le commissaire très français de cette exposition. « Yan Pei-Ming : Lanscape of chilhood », une exposition qui décoiffe ! Jusqu’au 11 octobre.
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1 COMMENTAIRE

  1. C’est étonnant. Ces drapeaux noirs, cette ventilation au sein d’un White Cube, comme si Yan Pei-Ming rendait visite à la dernière installation (« Le Grand Soir ») de Claude Lévêque à la Biennale de Venise.
    Ma question est : d’où vient cette mode du  » drapeau noir ventilé  » dans l’art contemporain français ?
    La figure de l’artiste en pirate (du Web, de l’air ou des mers des Caraïbes), je pense que c’est ce mythe-là qui fascine les plasticiens eux-mêmes.

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