À Noël, offrez le Jeu de l’oie du peintre Yves Tanguy !

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Plongez dans l’univers surréaliste de façon ludique, avec le Jeu de l’Oie du peintre Yves Tanguy ! Juillet 1929, Yves Tanguy et André Breton séjournent sur l’Ile de Sein. Voilà quatre ans que les deux hommes sont liés d’amitié. Ensemble, ils inventent, expérimentent, créent. Durant l’été 1929, Tanguy imagine un Jeu de l’oie qu’il va entièrement dessiner. Croquis érotiques, jeux de mot, figures fantastiques, rébus… Case n°1, un sexe en érection, n°42, une Tour de Babel, n°56, une tête de mort… 63 cases illustrées disposées en spirale enroulée vers l’intérieur et comportant un certain nombre de pièges. Un univers très personnel à découvrir dans ce jeu de l’oie édité en 2007 par le Musée des Beaux-arts de Quimper à l’occasion d’une très belle rétrospective (16 euros, toujours disponible à la boutique du musée).

Vous vous intéressez au Jeu de l’oie ? Retrouvez près  de 2500 pièces offrant un panorama chronologique du jeu, du XVIIe au XXe siècle. On y apprend que la première mention du Jeu de l’oie provient de la cour des Médicis à Florence, vers 1580. On parle alors du « noble jeu renouvelé des Grecs », ce qui semble confirmer son origine minoenne.

> Musée du Jeu de l’oie Place du roi de Rome, 78120 Rambouilet.

 

15 Commentaires

  1. A Noël, offrez le Jeu de l’oie du peintre Surréaliste Yves Tanguy !
    Bonjour 😉
    Je ne trouve pas où l’acheter dans votre article,
    ni au Musée de Quimper ni au Musée du jeu à Rambouillet
    Pouvez-vous m’éclairer ?
    Merci
    Bien à vous Cordialement

  2. Je profite de la campagne d’action pour la santé publique et artistique de renvoyer vos amis à cet article d’André Rouillé, écrit à propos des nouvelles règles et commande publiques adoptées pour le marché de l’art global et national (…sur son site « Paris-art » : http://www.paris-art.com/). Modeste contribution pour alerter gogos parisiens ou futurs étudiants en finance islamique (nouveaux « adeptes » d’un marché de l’art mondialisé!) que « Délire de l’art » alimente notamment cette logique de normalisation quantitative de l’art…
    André Rouillé, L’art d’évaluer l’art
    20 nov. 2009
    Numéro 293
    (http://www.paris-art.com/art-culture-France/L%E2%80%99art%20d%E2%80%99%C3%A9valuer%20l%E2%80%99art/Rouill%C3%A9-Andr%C3%A9/293.html)

  3. Les Nains de jardins, les cartes de vœux ou les anniversaires ont toujours conservé un « kitsh » populaire que ne démentirait pas Théodor Adorno dans sa critique sur la camelote culturelle. Si le kitsh s’est toujours distingué du mauvais goût, c’est bien parce qu’il était partagé par tous, c’est-à-dire par tous les agents des catégories sociales.
    Aujourd’hui, certains blogs, dont Délire de l’art, contribuent à alimenter ce « kitsh contemporain » sous le prétexte des fêtes de Noël pour relayer du côté de la finance et du consumériste global la progressive dépravation de l’art par le marché de l’art et des marchés financiers, via une consommation artistique publique des musées et une ostentation « bling -bling ». Ce que Marcel Duchamp constatait déjà du reste en son temps, pour qui une part de l’art constituait, en plus d’une addiction des peintres à la térébenthine, une forme de « prostitution » bien partagée… Jean Baudrillard alimentera à son tour le débat en 1996 avec un bref texte, Le complot de l’art qui visait la duplicité des agents de l’art, de la politique et d’une forme d’obscénité non dissimulée de tous sauf du grand public. C’était une façon humaniste de rendre hommage au soupçon que les masses adoptent vis-à-vis de l’art. Paradoxalement, le kitsh « bling-bling » de l’art aujourd’hui, qui n’est pas seulement une attitude de consommation populaire élargie à la consommation ordinaire, puise ses thématiques vers les hautes sphères de la richesse, de la finance et de l’exotisme. La séduction de la diversité offre au tout un chacun un cocktail puissant qui permet de vivre en mode simulation dans l’ambiance du sérail et de la préciosité souriante. Et Délire de l’art alimente ascidument cette ambiance.
    Bling-bing art!

  4.  » Et Délire de l’art alimente ascidument cette ambiance.  » (Indrfisable)
    C’est sûr que Délire de l’art n’offre aucun positionnement politique sur l’art. Ca se veut  » l’art sourire « , c’est mignon, c’est inoffensif, poppy. En même temps, on le sait d’avance, c’est comme si vous attendiez d’une émission de Cauet qu’on se prenne la tête ou qu’on y réfléchisse comme chez… Taddei par exemple. Autre exemple, comme si vous attendiez d’une critique ciné de ‘TéléPoche’ la même profondeur qu’un article très travaillé, et savant, au sein des ‘Cahiers du cinéma’. C’est pas la même chose. Et je suis sûr que vous le savez.

  5. …justement, le positionnement de Délire de l’art est complètement politique. C’est ce que refuse d’admettre Alexia, son animatrice et vous-même semble-t-il. Elle m’appelle ici le « gauchiste ». Et sa pensée peut continuer allègrement le détournement de certaines pensées artistiques de gauche, attitudes artistiques que la droite a pour projet d’amalgamer avec l’esthétique ou le formalisme. Est-ce que Yves Tanguy accepterait de voir sur ce blog une présentation de son travail en publicité pour produits dérivés?
    D’autre part, je ne veux pas restreindre ma critique en fonction de l’endroit où je passe, ce serait prendre les internautes pour des idiots. Aller sur Ouïe FM pour diffuser quelques matériaux politiques, c’est justement cela qui est intéressant. Sinon, vous vous conformez aux niveaux stylistiques et aux emplacement que vous réserve la technocratie du système culturel et des « relations publiques ».

  6. Ce jeu de l’oie ne m’a pas particulièrement bouleversé,mais de voir l’inévitable et bien français raleur de service se manifester me le rend d’un coup bien sympathique.Vive le kitsch libre!

  7. Mais alors qu’y faites-vous sur ce blog,Indécrottable?
    Heureusement,l’art ne vous appartient pas,pas plus qu’à moi.Mais si une chose ne vous plait pas (en l’occurence, ce présent site),n’en dégouttez pas les autres.
    Et puisque vous citez André Rouillé,je recommande pour le lecteur, certains de ses éditoriaux sur paris-art (le site, excellent au demeurant),une prose de commissaire politique versant parfois dans l’hystérie…à fuir.

  8. « Si une chose ne vous plaît pas, n’allez pas en dégoûter les autres »
    Pour toi l’art est une question de bon goût?
    Donne-nous des exemples précis d’hystérie de la part de cet auteur, Captain, ou alors Frédéric Lefebvre va te manger tout cru…

  9. « Pour toi l’art est une question de bon goût? »
    Carton jaune,Indéfendable!L’art se trouve, se découvre,s’apprécie hors de toute influence extérieure (bénéfique,sans doute,mais limitée en ce qui concerne chacun).Il me plait de trouver de l’art dans un nuage ou dans dans telle souche qui git dans la forêt,mais personne pour l’immortaliser…La politique,la guerre,les catastrophes, (voir les chasseurs de tornades aux States),les pubs,les voitures,la télé,la plastique féminine,etc…peuvent accéder au rang d’art,mais les leçons (telles les votres) ne peuvent être que vaines si elles visent à réformer les sensations d’autrui.

  10. « Réformer les sensations pour autrui », c’est exactement ce que tu fais dans ta réponse.
    On ne peut pas ignorer aussi que L’art est un domaine de l’activité humaine qui se construit avec les autres, et l’influence de la tradition artistique n’est pas absente. Si on a ton point de vue « autiste », en affirmant par exemple que la guerre en Irak est une magnifique performance artistique au long cours!, si tu n’es pas suffisamment connu en tant qu’artiste pour affirmer cela, tu resteras seul et incompris avec tes affirmations étranges. Pour « dire en faisant », il faut déjà avoir une notoriété, et l’expérience d’une tradition transmise.
    Mais après avoir été défini/révélé, l’art n’a pas à priori de fonction, économique qui plus est.

  11. Le capitalisme financier sait qu’il doit élargir ses sources d’extraction. Et si l’art est un domaine qui n’a pas été assez exploité, on doit le soumettre à toutes les figures imposées. Il suffit de constater le nombre de biennales qui apparaissent, l’activité artistique des mégalopoles, des villes globales pour considérer l’activité artistique comme un minerais porteur et exploitable. Quand tout aura été quadrillé par le calcul économique et financier, votre vie privée (tes nuages et souches), intime, que restera-t-il à exploiter comme nouvelles valeurs? Votre propre mort…

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