Invader, l’artiste français le plus populaire sur le Net

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self-portrait_2006-space-invader.jpgLa 1ère édition du Grand Prix de l’eRéputation 2011 a consacré Space Invader, artiste contemporain français le plus présent sur la Toile en France et dans le monde. Avec près de 5 000 mosaïques installés dans les rues des villes qu’il envahit depuis plus de 10 ans, le leader du street art, 42 ans, s’est fait connaître dans le monde entier. En juin, cet ancien étudiant des Beaux-Arts de Paris a posé son 1000e space invader dans Paris. Rubikcubisme, Speed Ball machine, installations et stickers… l’artiste, toujours masqué et insaisissable, a de nombreuses autres facettes à son art.

Alexia Guggémos : Les internautes manifestent une vraie Invadermania en photographiant vos oeuvres partout dans le monde. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Invader : C’est plutôt encourageant ! D’autant que je n’ai jamais imaginé que cela pourrait arriver un jour car, lorsque j’ai débuté ce projet de 1989, les appareils numériques et les sites de partage de photos n’existaient pas. La technologie a accéléré ce processus : les grandes villes sont devenues le théâtre de nouveaux safaris photos pour qui sait être un peu observateur. Je trouve cela formidable ! Grâce aux internautes, je peux suivre l’évolution de mes pièces aux quatre coins du monde.

Les internautes cherchent-ils à entrer en contact avec vous, via votre site ou un réseau social comme Facebook par exemple ? Et cherchez-vous à communiquer avec eux ?

Cela arrive assez fréquemment. Pendant longtemps, j’ai tenu à répondre personnellement à chaque e-mail reçu. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je n’ai hélas plus assez de temps pour le faire et je le regrette. J’aime ce contact avec ceux qui manifestent de l’intérêt pour mon travail.

Comment expliquez-vous être classé premier artiste français et 27e mondial, et seulement 11 624e selon le site Artfacts.net qui répertorie le nombre d’expositions par artiste chaque année dans le monde ?

Je le reconnais, ce n’est pas génial ! C’est même très peu pour un artiste aussi prolifique que moi. Disons que ce classement ne correspond pas au type de travail que je réalise. Je n’entre pas en contact avec le public par des expositions, mais je vais directement à sa rencontre, au coin des rues. Mes œuvres sont vues par des millions de gens, le plus souvent par hasard, mais beaucoup désormais les recherchent. C’est devenu une sorte de jeu. Alors, effectivement, je ne suis pas un artiste de galerie ou de musée.

Cette approche « m(art)keting » pour juger de la cote de l’artiste vous semble-t-elle obsolète ? 

Bien entendu, ce n’est pas au nombre d’expositions qu’il faut juger un artiste ! Seul 10% de mon travail termine en galerie, et 90% sont destinées à la rue. Comme dans la vie courante, Internet va prendre une place de plus en plus importante et incontournable dans la vie des artistes. Et les classements devront s’y adapter.

> Découvrir le palmarès du Grand Prix de l’eRéputation 2011  www.grandprix-ereputation.com

> Lire sur le site de 20 Minutes le portrait d’Invader

> Visiter le site d’Invader

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