Louise Bourgeois : « L’agonie, c’est l’art de rester sur sa fin… »

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louise-bourgeois-2-from-the-san-francisco-chronicle.jpgLouise Bourgeois est décédée aujourd’hui à New York à l’âge de 98 ans. Figure majeure de l’art contemporain, elle nous laisse une oeuvre tentaculaire. « Il fallait que mon anxiété s’exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire », confiait-elle dans son journal intime. Admise à l’École des Beaux-arts de Paris, elle y fit un bref passage, préférant étudier auprès des artistes eux-mêmes. Ses premiers dessins prirent la femme pour modèle, mêlant le corps à l’architecture, l’organique au géométrique : buste en brique, cage thoracique en forme d’escaliers ou de portes… Mais le fil rouge de son œuvre restera le phallus et l’araignée, qu’elle sculptera à l’envie.

Installée à New York depuis l’âge de 27 ans, elle y a poursuivi une brillante carrière. Une première rétrospective au célèbre musée d’art moderne de New York MoMa (Museum of Modern Art) lui a été consacrée pour ses 71 ans. En 1999, à 88 ans, elle a reçu un Lion d’or à la Biennale de Venise pour l’ensemble de son oeuvre. La fondation Emilio e Annabianca Vedova préparait à Venise une exposition intitulée intitulée « Louise Bourgeois. The Fabric Works ».

Un documentaire sur Louise Bourgeois de Marion Cajori et Amei Wallach intitulé « L’Araignée, la Maîtresse et la Mandarine » sorti 2009, est à nouveau programmé dans 3 salles parisiennes à partir du 9 juin : L’Accatone, l’Entreprôt et le Reflet-Médicis

Photo credit : San Francisco Chronicle

4 Commentaires

  1. Ce n’est pas tellement par ses oeuvres que L.B. est à l’avant-garde, car elle dévenue célèbre passée les 80 ans, ce qui deviendra banal quand nosu vivront tous 140 ans. A tort et par malentendu, car ces sculptures difficiles des années 50 et 60 sont bien plus fortes et interessantes que les araignées des Unilever series (le monstre d’Alien en bronze,20 ans après, bof !)ou ses oeuvres tardives, qui ont été très médiatisées par ses marchands. On nous l’a présentée comme une immense artiste, féministe et sexuelle, ce qui porte à faux, laissons celà à Frida Khalo est Madonna. L.B n’est pas une artiste rayonnante et universelle à la Picasso ou la Wharhol, comme la critique a tenté de la faire croire, mais une poétesse intimiste (donc un peu de second ordre) à la musique subtile et tendre,comme une Giorgia O’Keeffe ou une Anais Nin.

  2. Merci de ne pas avoir cédé à la pudibonderie ambiante et n’avoir pas comme les media qui se sont servi de cette photo recadré la partie supérieure du cliché pour supprimer la « fillette »
    C’est tout l’esprit de Louise B qu’ils ont castré.

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