D’après « Je t’aime, je t’aime » d’Alain Resnais, Marc Desgrandchamps

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« Je t’aime, je t’aime » : ce film d’Alain Resnais est une œuvre culte pour Marc Desgrandchamps. Dans cette production de 1968, le personnage principal accepte de participer à une expérience scientifique de voyage dans le temps. Sa vie repasse en boucle, notamment sa liaison douloureuse avec Catrine. Les tableaux de Desgrandchamps, tous sans titre, fonctionnent eux aussi comme des réminiscences, des souvenirs superposés, des moments livrés en vrac à recomposer. « ça bifurque », explique l’artiste qui parle volontiers « d’une peinture du doute, doute de la figure, doute de la présence, doute même de la peinture. » Le caractère fantomatique de ses silhouettes humaines est renforcé par les coulures donnant aux êtres et aux choses une certaine fluidité, ou plus exactement une improbable matérialité. Dans une vidéo présentée à l’entrée de cette exposition au Musée d’art moderne de la ville de Paris – la première grande rétrospective pour cet artiste de 51 ans – Desgrandchamps évoque ses sources d’inspiration cinématographiques… Bergman, Antonioni… auxquelles s’ajoutent l’œuvre de Georgio De Chirico ou de Nicolas Poussin. Une étape indispensable pour entrer dans son univers. Une quarantaine de toiles, dessins et collages, à découvrir jusqu’au 4 septembre. (photo courtesy galerie Zurcher)

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