Contrôle+Z, la surveillance dans l’œil de GwinZegal, le centre d’art installé dans l’ancienne prison de Guingamp

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Webcams, Google cars, caméras de vidéosurveillance, lunettes connectées, satellites et drones… les données personnelles alimentent un flux continu de datas exploité par les GAFA. Le centre d’art GwinZegal, installé depuis 2019 dans l’ancienne prison de Guingamp en Bretagne, expose 11 artistes dont le thème de la surveillance a nourri leur travail. Contrôle + Z, jusqu’au 23 février. Baptisée « Contrôle + Z« , comme la combinaison de touches qui permet sur un ordinateur d’annuler une action que l’on vient de réaliser. « Les artistes qui exposent essaient d’annuler, d’inverser la donne » explique Jérôme Sother, le commissaire de l’exposition.


Ils ont été flashés… C’était en 1993. La photographie en noir et blanc ouvre l’exposition. L’artiste, Jeff Guess raconte : « Ma fiancée et moi, avons pour notre mariage, volontairement dépassé la limitation de vitesse, pied au plancher, pour que le police nationale réalise notre photo de mariage. » Plus loin, une photographie de l’Allemand Thomas Ruff, imprégnée de vert, rappelant la guerre en Irak et ses filtres de couleurs.

Derrière les portes du pénitencier, les dessins de Julien Prévieux volés dans le Saint des saints des bureaux de Google, les vidéos surveillance récupérées par Esther Hovers pointant les identifications via l’intelligence artificielle des personnes au comportement dans la rue plus ou moins suspect. Egalement, les visages découpés de Broomberg & Chanarin, réduisant les faciès capturés via la reconnaissance faciale et reproduits en masques inquiétants.

Contrôle + Z

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