Tempêtes et naufrages au Musée de la vie romantique

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Exposition Tempêtes et naufrages eu Musée de la vie romantique
« J’étais curieux de voir une mer véritable, écrit Alexandre Dumas dans Mes Mémoires, une mer à tempêtes. »

De Vernet à Courbet… Avant, pendant et après la tempête… C’est une série paysages pris dans la tourbillon des atmosphères tourmentées à laquelle nous convie le Musée de la Vie romantique à Paris, jusqu’au 12 septembre 2021.

Bien avant le peintre Eugène Isabey et les autres Romantiques, Louis Garneray (1783-1857), ancien marin de la République devenu peintre de la Marine en 1814, embarque le spectateur en pleine mer, loin du rivage… Dans cette toile intitulée « Le Naufragé » (1800), l’artiste représente la lutte désespérée d’un naufragé contre une déferlante sur le point de l’engloutir. L’homme est seul face à l’immensité de la mer et du ciel.

Sur une scénographie immergeante de Cécile Degos, aux côtés du « Naufragé » de Garneray, une soixantaine d’oeuvres réunies autour du thème des tempêtes et des naufrages, une thématique très prisée des artistes notamment dans la première moitié du XIXe siècle. Parmi les artistes exposés : Joseph Vernet, Théodore Géricault, ou bien Victor Hugo.

 

Gaëlle Rio devant une Marine de William Turner prêtée par la Tate à Londres

Qu’est-ce qui prépare la tempête romantique ? « Dans toute l’époque chrétienne, la tempête est considérée comme un châtiment divin », explique Gaëlle Rio, la conservatrice du musée de la Vie romantique, commentant un tableau de Rubens, Jonas provocant la colère des dieux, situé à l’entrée de l’exposition, dans une première partie dédiée aux sources de la représentation de la tempête. La directrice du musée affirme chercher à ouvrir la programmation au-delà des collections centrées sur la vie parisienne des salons. Pari réussi face aux nombreuses marines imprégnées de sentiments dramatiques et les éclaircies parfois associées porteuses d’espoir.

Une tempête
Approchait, et je vis, en relevant la tête,
Un grand nuage obscur posé sur l’horizon ;
Aucun tonnerre encor ne grondait ; le gazon
Frissonnait près de moi ; les branches tremblaient toutes,
Et des passants lointains se hâtaient sur les routes.
Victor Hugo

En écho aux oeuvres présentées, une sélection de textes littéraires avec la voix de Guillaume Gallienne. Une bande son conçue par la Médiathèque musicale de Paris.

> Inscription à une visite-guidée sur réservation

 

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