Orozco dans le ventre de la baleine

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Suspendue dans le hall du MoMA de New York, jusqu’au 1er mars, le vrai squelette d’une baleine. Il s’agit d’une oeuvre du Mexicain Gabriel Orozco. Selonle magazine Beaux-Arts, l’artiste s’est procuré ce mastodonte sur la côte Pacifique, en négociant un specimen échoué. Des lignes noires soulignent les mouvements de l’épine dorsale. Une sculpture monumentale qui ne passe pas inaperçue ! Le Centre Pompidou à Paris prépare quant à lui une rétrospective de Gabriel Orozco, du 15 septembre au 3 janvier 2011. On y découvrira ses plus grandes installations aux côtés d’une riche sélection de plus petits objets, peintures et œuvres sur papier. L’artiste de 48 ans s’est fait connaître dans les années 90 avec notamment sa DS reprofilée (1993) ou son crâne humain, intitulé Black Kites, recouvert d’une grille dessinée au graphite (1997).

6 Commentaires

  1. C’est superbe.
    ‘Jurassic Park’ à la rencontre de ‘L’Aventure intérieure’, le tout filtré par Marcel Duchamp ; en gros :  » y’a un os dans le ready-made  » !!!
    Gabriel Orozco est un artiste d’envergure.
    Curieux de voir ce qu’il montrera à Beaubourg. Rendez-vous à l’automne 2011.

  2. ça ne change pas d’Our body, toujours la même fascination pour l’exposition « du » cadavre. Toujours le même goût morbide pour la profanation ordinaire. On nous fait partout manger visuellement du cadavre, les catastrophes naturelles s’exposent par l’entremise humanitaire, et les musées, qui n’ont rien de mieux à se mettre sous la dent se contentent du même registre morbide. La mort hante nos esprits. Pour quelle finalité, pour quel projet de société?
    Le modernisme me manque… quoique ce projet rappelle les problématiques du spectateur en rapport avec l’objet minimal. Les trois LLL de Robert Morris positionnés différemment dans l’espace étaient plus ouverts que pour ces quelques os. Le ventre de la mère de la baleine ne représente qu’un seul espace, celui du retour intra-utérin… œuvre étroite, pas trop de possibilités pour le spectateur de se placer différemment dans l’espace. La projection dans le cadavre baleine n’est pas suffisant pour la perception compassionnelle en vigueur dans les musées d’art.

  3. Je trouves votre article et votre dossier inintéressant, Je vais avoir besoin d’un peu de temps pour bien assimiler le tout quand même. Bonne continuation et longue vie à votre site !

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