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Au Château du Rivau, ChangKi Chung vs Arcimboldo : des natures mortes qui font recette

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Hommage aux artistes de la Renaissance au Château du Rivau, qui, il y a cinq cents ans en Europe, donnaient de la perspective au goût. Parmi la trentaine d’artistes contemporains exposés, le photographe coréen ChangKi Chung. « Hommage à Léonard et à la Renaissance », jusqu’au 3 novembre 2019.

Citrouilles, choux et potirons… Ce sont près de quarante cinq variétés de cucurbitacés logées dans le potager du Rivau. Située en Touraine, le Château du Rivau, immense forteresse médiévale, abrite une collection d’art contemporain guidée par la passion de Patricia Laigneau, botaniste et propriétaire des lieux. L’historienne de l’art a invité trente-cinq artistes à rendre hommage à Léonard de Vinci à l’occasion du 500ème anniversaire de sa disparition. Dans la salle consacrée aux natures mortes, la commissaire de l’exposition a donné carte blanche au photographe coréen ChangKi Chung pour concevoir deux œuvres en écho aux compositions d’Arcimboldo.

Au Château du Rivau, dans la salle à manger, les deux natures mortes du photographe coréen ChangKi Chungs’inscrivent dans un tondo, une forme ronde très prisée par les peintres à la Renaissance. La première montre une installation en équilibre à base de plusieurs potirons, la deuxième illustre l’esprit d’harmonie. C’est un hommage tout en rondeurs à Arcimboldo. Un point commun entre les deux artistes : la politique. En 1990, le portraitiste a été le photographe officiel du Président de la République en Corée, Monsieur Roe. Réputé pour les objets ou végétaux magnifiés en noir et blanc, ChangKi Chung est un poète de la lumière.

Chou, poireau et oignon dessinent le corps ; pomme, raisin et cosses de petits pois composent la tête d’une composition réalisée en 1590, par le peintre italien Giuseppe Arcimboldo : il s’agit du portrait du prince autrichien Rodolphe II déguisé en Vertumne, dieu des vergers. Former des portraits à partir d’éléments pris dans la nature est une tradition observée dès l’Antiquité avec la confection de masques bachiques (du nom de Bacchus, dieu romain du vin et de l’ivresse). Véritables caricatures, les « têtes composées » des « Quatre saisons » étaient accompagnées d’un poème expliquant le sens de l’allégorie.

> Le site du Château du Rivau

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