Il a déjà découpé des animaux en tranches avant de les faire tremper dans du formol, serti de plus de 8 000 diamants une tête de mort… Quelle autre idée Damien Hirst pouvait-il avoir pour rester au top des artistes les plus provocateur de ce temps ? Et surtout le plus riche, la provocation étant actuellement garante de gros cash auprès des collectionneurs souvent en mal d’inspiration. L’idée a germé ! Et elle va rapporter des millions de dollars supplémentaires au britannique, qui ne sait déjà plus quoi faire de sa fortune jugée équivalente à celle de l’auteur de la saga des Harry Potter. Il y a en effet de la magie dans la vie de Damien Hirst. Tout ce qu’il touche se transforme en or.
L’artiste a décidé de vendre directement chez Sotheby’s, à Londres, 223 de ses oeuvres. Côté production, pas de problème : Un atelier de 200 collaborateurs travaillent nuit et jour sous sa houlette pour produire depuis plusieurs années des « made in Hirst ». Côté innovation, bingo ! Selon Sotheby’s, la prestigieuse maison de ventes aux enchères de Londres, jamais un artiste n’a vendu directement une oeuvre depuis sa fondation, en 1744. Mais se sont les galeries qui vont faire la tête (de mort…) ! Court-circuitées, elles n’empocheront pas les 40% à 50% de commissions habituelles. Tout ira directement dans la poche… de l’artiste ! Damien Hirst a promis de reverser les sommes ainsi collectées à des associations caritatives.
Parmi les trésors mis aux enchères, « Le veau d’or » (2008) : l’animal est installé dans un aquarium de formol avec les sabots, les cornes et un disque reposant sur son crâne recouverts d’or. Estimation : entre 10 à 15 millions d’euros.
Lundi 15 septembre 2008 à Londres chez Sotheby’s a été triomphale. Avec 70,55 millions de livres (88,94 millions d’euros) récoltés, cette séance a battu le record d’une vente dédiée à un seul artiste et témoigne, au passage, de l’insolente santé d’un secteur qui semble ignorer la crise économique.
« Tout ce qui nous arrive est adorable » (Léon Bloy)
Damien Hirst a raison.
Jeff Koons aussi.
Ils fabriquent des toys pour vieux bébés riches – et ça marche.
Le but de ces messieurs n’est-il pas de beaucoup gagner ? et ils gagnent encore plus.
Ont-ils jamais empêche quelqu’un de peindre ? de dessiner ? d’écrire de la poésie ?
Directement, jamais. Indirectement, la question peut se poser, puisqu’à Versailles, c’est l’argent de nos impôts que la cote internationale de Monsieur Koons se fait, forcément au détriment des artistes européens…
En France, l’affaire Jeff Koons Versailles coûtera t-elle la tête au feu ministre de la culture Aillagon, ex-Pinault-Grassi, et encore “patron” de Versailles (domaine national !…) ? Probablement pas.
Les galeries ne doivent pas être trop heureuses.
L’irruption sur le premier marche d’une maison de ventes (Sotheby’s) modifie le jeu premier – second marché.
Cela dit, l’artiste montre le monde tel qu’il est et annonce le monde qui vient.
Dans ce sens, Damien Hirst est un très grand artiste. Et, qui plus est, un artiste tragique, désespère, dont les noires prophéties se couvrent d’or…
« I think suicide is the most perfect thing you can do in life » (Damien Hirst)
C’est joli, non ?
Votre serviteur
Alexia, vous avez un lien vers deliredelart sur http://d0010.org
oui bien d’accord avec ce dernier commentaire et ce que j’ai lu sur le blog en lien. Malheureusement les artistes pétri d’égo n’ont qu’une idée en tête, être à calife à la place du calife, hirst/koons à la place de koons/hirst quitte à sacrifier toutes libertés.
Le système de l’art contemporain reste une vaste machine à plusieurs niveaux de fonctionnement dont le but (conscient ou inconscient) est commun. Creer un objet dont une personne, une entité se rendra propriétaire. Moi propriétaire d’une oeuvre la confisque au autre et la négocie à volonté…
C’est un système qui part en couilles, ou en… Koons ! L’art maintenant produit des oeuvres qui vont aux plus riches. C’est dingue ! Des artistes ‘de gauche’ (ou de sensibilité) produisent des oeuvres qui sont directement destinées à orner les salons Gold et les lofts feutrés ou bling bling des riches et des gens aisés. On peint pour Collaro, Delarue, Simone Weil ou Brad Pitt ! Etre révolutionnaire de nos jours n’est pas être artiste, la bataille est finie, il vaut mieux se faire militant ou kamikaze. A part ça, Koons, Hirst, ils exploitent un filon, un veau d’or. Et ça marche au centuple alors pourquoi s’en priver, hein ?!
Bonjour,
On peut encore aller plus loin que Koons ou Hirst, venez voir mon blog.
Belle journée,
Francis
J’ai la Jeff Couilles Attitude !
Le débat n’est pas clos, il ne le sera jamais.
D’un côté les admirateurs, de l’autre les critiques.
Je me range, si je me suis déjà rangé, du côté des derniers. Koons ne m’apporte rien, pas plus que Hirst. En effet, pas de poésie, rien. Tout est dit quand on voit leurs bordels. Pas de mystère, pas d’intrigue, c’est pas grand chose, et on en parle tellement. Pendant ce temps, de bons artistes font leur carrière, bonne, mais sans paillette, et ce n’est pas plus mal. Koons est un produit qui dirige une entreprise. Waou. Hirst ce n’est pas mieux.
Sans façon
Je compte bientôt mettre en vente sur eBay mes string ficelle. Ca intéresse quelqu’un ? (Ma série s’appelle » cure-fesses « ).
Koons, Hirst, and co valent des fortunes parce qu’ils osent demander des fortunes pour leur boulot et qu’en face, l’orgueil et la vanité sont au rendez vous avec les moyens financiers d’acquerrir ce que très peu peuvent s’offrir..
c’est pas plus compliqué.
Après, il faut savoir parcourir le labyrinthe qui conduit chez Midas.
Vanitas vanitatum, et omnia vanitas…
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