Une maison en journaux de Karen Janody

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Afin de protester contre le gaspillage, des artistes londoniens ont construit une maison avec près de 10 000 exemplaires de journaux récupérés dans la rue, baptisée « Newspaper House ». Karen Janody et ses complices de Creative City, les artistes Gillian McIver et Sumer Erek ont bâti en 5 jours un abri éphémère à partir de quotidiens roulés. « Je suis sûre que le projet sera un succès auprès du public et j’espère qu’il pourra faire le tour de la Grande-Bretagne, en impliquant les gens et en apportant sa contribution à la prise de conscience pour l’environnement d’une manière audacieuse », a déclaré Andrew Barnett, directeur de la fondation Gulbenkian qui participe au projet. Après cette expérience qui s’est déroulée du 3 au 9 mars, des « Newspaper House » devraient voir le jour partout en Angleterre. A quand une jolie maison bleue 20 Minutes ?

3 Commentaires

  1. La protestation est-elle dirigée contre la presse ou contre le gaspillage de papier?
    Une prise de conscience des « gens » simplement écologique?
    Contre l’hégémonie médiatique, Wang Du construit des installations sculpturales à partir de photos glanées dans la presse. Réinterprétées, les sculptures conservent les « coupes » et « hors champ » induits par les cadrages des photographies de stars, d’événements politiques marquants, d’images publicitaires qui mettent mémoire notre présent, tandis que le caractère souvent banal des images dans leur contexte initial nous les ferait passer inaperçu. La question du cadrage est inhérente à la photographie, car elle ne peut pas se défaire de sa propre limite. Mais cette limite pour Wand Du est signifiante. Elle renvoie au hors champ médiatique et aux conditions de production générées dans le domaine de la presse. L’artiste par son travail rend le monde (médiatique) concret. Et par conséquent, les coupes incongrues générées par l’aspect grotesque et démesuré des sculptures sont fidèles aux coupes « évidentes » de la presse. À travers ses installations se présente un environnement essentiellement rogné, partiel. La démesure des portraits, des scènes glamours ou des situations tragiques reproduit la disproportion des « sujets » ou thèmes, remettant à plat à l’instar les médias une certaine hiérarchie des valeurs stylistiques. Avec Wang Du, les sujets trinquent. Le tournant « people » de la presse sérieuse en France confirme cette crise de la représentation non pas en terme de contenu, qui a toujours existé, mais de contenant. Une crise du signifiant et du support média procède sans doute chez Wang Du à une posture de vérification et à un doute, que le public peut refaire plus consciemment.
    Pour faire un lien avec votre sujet, Wang Du utilise le papier journal comme matériau de ses installations. Si parfois des journaux sont placés en vrac dans les cimaises et font le lit métaphorique d’une certaine déconfiture du « sérieux » de la presse quotidienne, au profit d’une soupe médiatique inconsistante, ils contrebalancent la vision élargie du spectateur, dont le regard plus lointain, comprendrait d’avantage les enjeux économiques qui font désormais la logique de la presse.

  2. On pourrait le faire en France avec les pubs Auchan, Carrefour, Leclerc et autres qui inondent nos boites aux lettres à longueur d’année… La presse il y a du contenu au moins…

  3. On trouvait avant à Paris des appareils pour rouler très serrés les journaux, ainsi sous forme de buche on pouvait se faire une petite flambée dans la cheminée le dimanche avec les journaux de la semaine, ça brulait doucement, sans danger.
    Bon l’odeur n’était pas celle du chêne ou du frêne, mais c’était économique, ça datait de la guerre de 40 je crois.

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