Picasso convie les Maîtres anciens au Grand Palais

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Eloge magistral de la copie… d’artiste ! Greco, Vélasquez, Goya, Delacroix, Manet… Tous ces génies de la peinture ont été allègrement copiés par Picasso, et l’expo « Picasso et les maîtres » qui s’ouvre au Grand Palais, transformée en véritable temple de l’art, le prouve ! Jusqu’au 2 février 2009.

Pas une seconde d’hésitation : précipitez-vous pour admirer près de 210 œuvres majeures venues des musées du monde entier, qui mettent en lumière ce dialogue passionné, admiratif et cannibale que Picasso a entretenu toute sa vie avec les « maîtres anciens ».

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Transposition, mimétisme, détournement et dénaturation… tout y est ! Coup de chapeau aux commissaires de cette exposition qui ont su rendre un hommage exceptionnel et sensible au destructeur acharné des formes établies. Pour ceux qui douteraient encore du génie du peintre catalan, l’expo fait la démonstration de son inventivité. Pour cela, il suffit de regarder son « Nain » (1969) en regard du « Portrait du nain Sébastian de Morra » de Velasquez (1644), ou bien ses « Demoiselles de bords de la Seine d’après Courbet ». Ne cherchez pas « l’Olympia » de Manet au musée d’Orsay, elle aussi a été conviée à cette réunion des grands maîtres.


La série de ses quinze toiles sur Les Femmes d’Alger est une variation sur le tableau de Delacroix, de même qu’il a décliné Le Déjeuner sur l’herbe de Manet en un cycle de vingt-sept peintures. Un «cannibalisme pictural» sans précédent dans l’histoire de l’art.

> Le catalogue de l’exposition « Picasso et les Maîtres anciens » chez Gallimard est signé de Marie-Laure Bernadac

6 Commentaires

  1. Presque tout est plagiat ! En art comme en littérature, les auteurs se copient les uns les autres, et répètent ce que l’autre a dit.

  2. Ce n’est jamais du plagiat c’est un commentaires par l’image que se donne chaque artiste « Picasso ne fait que montrer sa vision du travail de l’autre. » C’est comme l’art évolue normalement!

  3. Picasso ? une vaste rigolade de l’ART , même mort , il doit vraiment se moquer de tous ces connaisseurs de son Art , qui ne connaissent rien , au point qu’un seul de ses gribouilli , vaut une fortune , que lui même , ne sachant pas comment imiter les vrais artistes du passé , a simplifier et abaisser l’ART , à son plus bas niveau . MOI artine , je l’admire , pour avoir si bien tirer profit , avec des dessins d’enfants ,qui ne resisterons pas au temps . bravo Picasso ! tu es un génie!!! vous voulez voir ce qu’un autodidacte sait faire ?
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  4. « Picasso serait aujourd’hui dans le désespoir quant à son œuvre. Il juge qu’il s’est trompé de route, que le cubisme est une impasse et ne peut mener à rien. Il regrette de n’avoir pas suivi sa première voie et considère comme néant tout ce qu’il a fait. » Paul Léautaud – Le Journal littéraire.
    La démarche cubiste de Picasso, qui a surtout mené à des résultats hautement lucratifs, peut aussi être considérée sur le plan esthétique comme nulle, ainsi que la plupart de ce qu’a produit cette « libération des moeurs et des esprits » flamboyant dans l’entre deux guerres ; conséquence du supplément de vanité tiré par l’homme de la révolution industrielle, aggravé du traumatisme qu’il s’est infligé par les deux conflits mondiaux qui l’ont suivi.
    Après avoir assisté à l’enflure dans tous les domaines, le soufflé retombe de nos jours, avec comme dommage majeur le naufrage de l’aristocratie. Cette aristocratie de l’esprit, par laquelle l’être le plus commun peut se distinguer de ses semblable en refusant la loi du nombre, adorateur du veau d’or, qui ne peut que mener à la médiocrité en tout : loisirs, arts, culture, affaires, cuisine, santé, politique, etc. C’est la contamination people galopante. C’est encore s’éloigner de cette aristocratie que d’enfourcher en tonitruant la première monture qui passe, pourvu que sa chevauchée provoque la surprise, et mieux encore, le scandale.
    Le dernier des jobards n’a qu’à suivre l’exemple de leaders, plus souvent activistes de l’enrichissement que compétents –bien qu’il arrive à certains de l’être, comme ce fut le cas de Picasso–, pour être l’égal des dieux. Le bonheur dans la gloire partagée ! (Avec le fric en prime pour les plus malins). Qu’importe qu’en soient dignes et surtout comprises les raisons.
    De grâce, ne confondons pas « peintre le plus célèbre » avec « peintre le plus grand » de son siècle. La célébrité s’achète –l’intérêt des grandes fortunes pour l’art en est la démonstration–, la grandeur non.

  5. « Picasso serait aujourd’hui dans le désespoir quant à son œuvre. Il juge qu’il s’est trompé de route, que le cubisme est une impasse et ne peut mener à rien. Il regrette de n’avoir pas suivi sa première voie et considère comme néant tout ce qu’il a fait. » Paul Léautaud – Le Journal littéraire.
    La démarche cubiste de Picasso, qui a surtout mené à des résultats hautement lucratifs, peut aussi être considérée sur le plan esthétique comme nulle, ainsi que la plupart de ce qu’a produit cette « libération des moeurs et des esprits » flamboyant dans l’entre deux guerres ; conséquence du supplément de vanité tiré par l’homme de la révolution industrielle, aggravé du traumatisme qu’il s’est infligé par les deux conflits mondiaux qui l’ont suivi.
    Après avoir assisté à l’enflure dans tous les domaines, le soufflé retombe de nos jours, avec comme dommage majeur le naufrage de l’aristocratie. Cette aristocratie de l’esprit, par laquelle l’être le plus commun peut se distinguer de ses semblable en refusant la loi du nombre, adorateur du veau d’or, qui ne peut que mener à la médiocrité en tout : loisirs, arts, culture, affaires, cuisine, santé, politique, etc. C’est la contamination people galopante. C’est encore s’éloigner de cette aristocratie que d’enfourcher en tonitruant la première monture qui passe, pourvu que sa chevauchée provoque la surprise, et mieux encore, le scandale.
    Le dernier des jobards n’a qu’à suivre l’exemple de leaders, plus souvent activistes de l’enrichissement que compétents –bien qu’il arrive à certains de l’être, comme ce fut le cas de Picasso–, pour être l’égal des dieux. Le bonheur dans la gloire partagée ! (Avec le fric en prime pour les plus malins). Qu’importe qu’en soient dignes et surtout comprises les raisons.
    De grâce, ne confondons pas « peintre le plus célèbre » avec « peintre le plus grand » de son siècle. La célébrité s’achète –l’intérêt des grandes fortunes pour l’art en est la démonstration–, la grandeur non.

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