CULTURE – « Les Procès de l’art » est une plongée dans l’histoire de l’art du XXe siècle à travers 80 affaires judiciaires, 352 pages à lire d’une traite comme un roman ou à découvrir affaire par affaire.
C’est une véritable anthologie des affaires juridiques dans le domaine de l’art que Marie-Hélène Vignes, juriste, spécialisée dans la propriété intellectuelle, et Céline Delavaux, historienne de l’art, ont publié, aux éditions Palette.
« Je cherchais un livre sur les affaires juridiques dans le domaine de l’art, il n’existait pas… », raconte l’avocate, Marie-Hélène Vignes. « Dans ce livre destiné au grand public, c’est-à-dire à tous, nous avons tenu à ajouter la rigueur juridique », affirment les auteures qui ont consacré trois années à la rédaction de cet ouvrage composé en trois chapitres: le droit d’auteur, l’exploitation et la circulation de l’œuvre, et la liberté d’expression. Un sujet d’actualité tant le plagiat, le parasitisme, les contrefaçons de toutes sortes sont en recrudescence.
« Dans l’art contemporain, c’est l’art conceptuel qui est le plus délicat à juger, précise Marie-Hélène Vignes. En effet, l’idée n’est pas protégeable en droits d’auteur, mais je fais confiance à nos magistrats! » Les artistes aiment aussi pousser les limites et violer les règles délibérément, un phénomène qui a récemment pris la forme d’une école, celle des « artistes appropriationnistes ». Exemple avec le plasticien Alberto Sorbelli qui va jusqu’à utiliser comme matériaux artistiques les procès verbaux qui lui sont faits lors de ses performances.
Le peintre Whistler pouvait-il refuser de livrer un tableau commandé et déjà payé? Une jeune femme avait-elle le droit d’embrasser un monochrome de Twombly? Comment s’est déroulé le procès intenté par Brancusi aux douanes américaines? « Les Procès de l’art » pourrait bien devenir le livre de chevet des tous les acteurs du marché de l’art, artistes et leurs ayant-droits!
Ce livre est disponible aux éditions palette.
