Elle était annoncée comme LA nouvelle émission d’art du PAF. « Star portraits », sur France 5, promettait un instant d’échange et de complicité, un moment de création différent. Avec un concept archi simple : trois peintres, présents sur le plateau, sont invités à faire le portrait de la star invitée. Trois heures de séance pendant lesquelles ladite star se livre façon Mireille Dumas, mais version Laurence Piquet (la comparaison s’arrête là). De quoi saisir toutes les palettes d’expression. Mais surprise ! Une fois la première partie de l’émission finie, les peintres ne rendent pas leur copie, comme à l’école. Ils sont autorisés à ramener leurs devoirs à la maison et à les rapporter, dûment terminés, quinze jours plus tard. La star, elle aussi réinvitée, découvre alors ses trois portraits et doit choisir celui qui lui correspond le mieux. Pour une fois, ce n’est pas au téléspectateur de voter en tapant 1, 2 ou 3. Pour un peu, on trouverait l’idée bonne… sauf qu’elle ne fonctionne pas. Ce Dimanche à 14h55, Bruno Solo servait de modèle à Ned, Magali Cazot et Thomas Saliot, tous pétris d’angoisse. Bruno Solo parlait de son père, histoire de se dévoiler, peu encouragé par la raideur d’une Laurence Piquet qui n’a, hélas, pas l’art de mettre ses invités à l’aise… Les portraits, esquissés sous nos yeux, étaient au diapason : sans véritable originalité. L’intime ne se révèle pas ainsi, en trois coups de pinceau !
Contrairement à ce que l’on pourrait penser L’ART du PEINTRE s’accommode mal du caractère éphèmère des « produits » de la soçiété du spectacle et des modes et modèles proposés! Le caractère « spectaculaire » de ce type d’opération tend à BANALISER ce qui ne doit pas l’être…. tant pis pour ceux qui ne le comprennent pas…
C’est difficile de concilier peinture, » art immobile » qui demande du temps (de pose), et télévision, médium par excellence du mouvement continu et du zapping tous azimuts.
Autre chose, Bruno Solo, en solo, est-il passionnant à portraiturer ?
Je ne pense pas.
L’émission devrait s’appeler » action painting » et faire appel à des gueules qui appellent à être peintes, du genre Philippe Stark, Jean-Michel Ribes ou Denis Lavant, et aussi faire appel à des peintres contemporains d’envergure comme un Garouste, un Tatah, un Philippe Pasqua ou un Yan-Pei Ming.
Certes, l’émission coûterait plus chère mais elle pourrait amortir son coup et son coût en ayant un pourcentage sur le prix de vente des toiles réalisées » in situ » sur le plateau TV mais aussitôt vendues, avec certificats d’authenticité à l’appui, chez Sotheby’s, Christies, Pierre Cornette de Saint-Cyr, l’ami des stars (Alain Delon Enterprise), ou Tajan.
Voilà un bon concept, non ?
(De l’effectuation de l’oeuvre d’art à sa mise en vente sur le marché de l’art contemporain n’étant point, vu les sommes atteintes dernièrement (une toile de Bacon – Francis, pas le jambon ! – en millions de dollars, une gouache d’Hergé pour 647 000 euros…), comptantpourien !).
CQFD ou presque !!!
Votre article ressemble totalement a ce qu’il critice,c’est a dire la TV et le style si particulier de ses chroniqueurs.Tellement superficiellement spirituel.
Pour information nous n’etions pas petris d’angoisse mais gelé,tous les chaufages sont coupé pendants le tournage.Quand a votre surprise que tout ne ce passe pas sur place,sachez qu’un portrait ce fait rarement en si peu de temps et que cela n’aurrais apporté que peu a l’emission.
La seule chose sur laquelle je sois d’accord, c’est le peu d’interest des rendus,la encore le temps et les obligation de départ laissaient bien peu de chant.
Cela dit,il est rare que l’on presente a la television le travaille de peintres d’une façon un peu normal,disons artisanal,et l’art a bien besoin d’etre rehabilité dans l’esprit du commun.Mais je m’égare et le sarcasme donne toujours plus l’illusion de l’esprit a celui qui l’emploi.
Mon probleme est que votre « Petit article bien senti » aparait sans arret sur mes monteurs de recherches,sans quoi je l’aurrais volontié ignoré.
Bien a vous
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